Soutien PMA
« Lâche prise et tu vas voir, tu vas tomber enceinte »…
Ces paroles, qui se veulent parfois réconfortantes, mais maladroites, ne sont pas dites avec méchanceté mais il devient difficile de les entendre.
Faire le deuil d’une insémination ou une FIV qui échoue, est une épreuve qui est difficile à traverser lorsque l’on est entouré de gens qui n’ont pas vécu ce parcours. Nous sommes tous(tes) différent(e)s et pour certain(e)s ce ne sera peut-être pas le cas mais pour d’autres, ce parcours est éreintant et les conseils ne sont plus les bienvenus ou ne correspondent plus à nos attentes. On veut simplement être écouté et déposer ce que l’on ressent !
Étant dans ce parcours, je comprends les difficultés, ce que vous ne voulez plus entendre.
Votre ressenti n’est pas anormal et les échanges permettent de s’en rendre compte, de déculpabiliser ! C’est pourquoi je propose des temps d’écoute, de soutien, entre futurs parents qui sont sur ce chemin.
Les difficultés
« c’est parce que tu y penses trop que ça ne fonctionne pas ! »
« c’est rien deux ans, je connais quelqu’un qui est en FIV depuis 5 ans »
« moi je connais quelqu’un qui a réussi parce qu’elle s’est concentrée sur autre chose »
« le problème d’infertilité vient de qui ? » (pour les couples hétéro) ou « vous avez deux utérus, ta femme devrait essayer de porter l’enfant » (pour les couples de femmes)…
« sinon, vous pouvez aussi adopter »
« on croise les doigts pour la prochaine fois »
« C’est peut être tout simplement pas le bon moment »
« j’ai une amie qui est passé par là, elle a réussi à être enceinte mais a fait une fausse couche »
« parfois je me dis que tu as de la chance de pas avoir d’enfants… tu te rends pas compte ! »
Nous ne voulons plus de conseils de personnes qui n’ont pas traversé ces épreuves, qui sous-estiment cette difficulté… On se sent incompris(es), parfois pas soutenu(e) ! Le sentiment de solitude et le risque d’isolement peuvent apparaître.
Alors si tu le souhaites, viens échanger avec des futurs mamans, des futurs papas, qui, comme toi, sont dans ce parcours éprouvant physiquement et moralement.
Venez trouver du réconfort et recharger vos batteries pour avancer en étant soutenu, compris, épaulé, sans jugement et en toute confidentialité !
Nous aurons des moments d’échange sans en toute liberté et des temps avec des sujets précis qui peuvent répondre à certaines de vos interrogations, vos peurs, vos doutes. France ou étranger, la ponction, le transfert, l’entourage, les effets secondaires, la famille, l’annoncer ou non, la relation de couple, que mettre en place en parallèle…
Chaque histoire est singulière et mérite d’être entendue et valorisée
Retrouvons-nous le lundi après-midi, de 14h00 à 17h00 en présentiel ou en visio.
Le tarif est de 15€ pour 3h ensemble.
Notre parcours PMA
Lorsque nous nous sommes senties prêtes avec ma femme, nous avons tenté d’avoir un enfant avec un homme que nous jugions parfait ! Au moment de commencer, nous savions que mon endométriose pouvait éventuellement rendre la possibilité d’avoir un enfant plus compliquée mais avions conscience également que pour beaucoup de femmes, cette maladie n’avait pas de conséquences sur la grossesse.
Nous étions alors optimistes !
Après plusieurs mois d’essai et de nombreuses déceptions, nous prenons RDV dans un centre hospitalier pour une PMA. Les délais d’attente pouvant aller jusqu’à un an pour un couple de femmes, nous voulions, à ce moment là, anticiper en se disant que si les essais entre temps fonctionnent, nous l’annulerons. En parallèle, nous décidons d’aller voir une nutritionniste puis un ostéopathe, nous ôtons tous les perturbateurs endocriniens de notre maison, devenons très attentive à notre alimentation, à ne pas être fatiguée. Je prends de nombreux compléments alimentaires chaque jour, je travaille sur mon transgénérationnel pour comprendre… Nous ne programmons plus d’activités interdites aux femmes enceintes « au cas où », notre avenir est pensé en fonction de « à cette période, je serais peut être enceinte… ».
Bref, notre vie tourne autour de ce désir d’enfant !
Finalement, 6 mois plus tard, je ne suis toujours pas enceinte. Nous sommes fatiguées de ces essais pendant lesquels je dois surveiller attentivement mon corps, mon ovulation,… et nous devons encore attendre 6 mois pour notre RDV PMA. Nous appelons pour tenter de trouver une possibilité plus tôt. Et c’est un centre à trois heures de chez nous qui nous propose un rendez-vous deux semaines plus tard. Nous acceptons en se disant que, certes, le trajet est long mais que notre désir est plus grand, nous somme fortes !
Nous enchaînons alors les RDV et on nous annonce que, dû à mon endométriose, les essais se feront sous FIV ICSI. Les échographies ne sont pas bonnes : j’en passe 7 avant que l’on m’opère pour mon endométriose(3 semaines avant notre mariage !). Une fois cette étape passée, on voit les choses positivement en se disant que mon utérus est enfin prêt à accueillir la vie. Mais c’est sans compter sur les 9 mois d’attente pour trouver un donneur !
D’ici là, l’endométriose aura fait de nouveaux ravages. Tout perd son sens…
Grandes voyageuses dans l’âme, nous avions pour projet de faire un tour d’Europe. On décide de partir pendant cette période d’attente de don. Nous vagabondons plusieurs mois pour profiter, moins y penser et vivre ! Pendant ce périple, on nous appelle :
« Nous avons un donneur pour vous, êtes-vous disponibles pour un rendez-vous le mois prochain ? » « Bien sûr ! ».
Nous rentrons plus tôt de voyage pour ce rendez-vous mais le premier essai ne sera que deux mois plus tard. Nous avons encore le sentiment de perdre du temps !
Un premier essai infructueux. Dès la première échographie, on nous annonce qu’il faut arrêter la stimulation car les dosages ne sont pas bons et que, comme nous sommes en juin et que les vacances arrivent, le prochain essai ne sera qu’en septembre. Nous avons stoppé notre voyage et mis notre rêve de côté pour avancer si peu encore…
Alors, après deux ans et demi de parcours, nous décidons de vivre sans être dans l’attente « à tout prix » de cette grossesse. Nous restons optimistes et espérons que je serais enceinte pour divers prochains événements. Mais nous ne nous privons plus d’avancer sur nos projets.
La première ponction, nous donnera 14 ovocytes mais 1 seul embryon… Un transfert qui ne mènera pas à une grossesse.
La seconde ponction nous apportera 17 ovocytes et 0 embryon.
Nous sommes dépitées et dans l’incompréhension. Pourquoi tant d’ovocytes et si peu d’embryon ?
Lors de notre dernier rendez-vous et contre toute attente, le médecin nous annonce que nous essayons une dernière fois d’obtenir des embryons mais que si nous n’y parvenons pas, il faudra faire appel à un don d’ovocyte ou un don d’embryon directement. Alors que nous pensions avoir encore 3 FIV sur les 4, on nous annonce qu’il faudra probablement reprendre un parcours avec de l’attente (les dons d’ovocytes se font plus rare et l’attente dure entre 12 et 24 mois). Nous sommes anéanties et tellement déçues de cette annonce…
Parfois nous débordons d’énergie, sommes optimistes et anticipons avec impatience.
D’autre fois nous avons envie d’abandonner et sommes fatiguées. Mais notre couple résiste à ces difficultés !
Retrouvons nous autour d’une boisson chaude dans un cadre bienveillant, inclusif et soutenant pour partager ensemble sur nos parcours, nos peurs, nos situations, nos doutes.